mardi 13 septembre 2011

Jeu d’accusation à tour de rôle

D’un point de vue politique, l’initiative est assez louable et la démarche parait supposer une certaine objectivité d’un Etat qui progresse dans un cadre démocratique. Cependant, si l’on fait la parallèle avec la chasse au sorcier lancé par le « régime » de Sambi, qui peut réellement attester que cette plainte n’est pas motivée par une certaine rancœur ?  

Or dans ce cas, c’est toujours le même « jeu d’accusation à tour de rôle » sans aucun apport réelle pour le peuple comorien si ce n’est que de contribuer au maintient d’un système qui substitue la justice par l’affront et le dénigrement. Comme on peut le constater, ces deux « valeurs subjectives » sont malheureusement encore chères à bon nombre d’entre nous.  C’est dire au lieu d’appréhender la justice à travers des éléments objectifs, on a tendance à privilégier les aspects scandales et diffamatoires, qui n’ont aucun apport réel pour la société si ce n’est que de satisfaire les égos de ceux qui se trouvent en divergence d’opinion avec l’accusé.

Justement, au risque de choquer les passions de certains, il convient tout de même de souligner qu’être accuser n’est pas forcement dire qu’on est coupable. En l’espèce, il convient de comprendre que la fonction de chef d’Etat est entourée de nombreuses autres fonctions qui font que le détenteur de cette fonction est à 99% protégé de toute poursuite judiciaire au motif de détournement de deniers publics. 

Pour ceux et celles qui ont suivit le dossier, c’est dans ce sens qu'Azali a pu échapper à la chasse au sorcier du « régime » de Sambi. Par contre son intendant à bien symboliquement pris la foudre de la « justice » à sa place étant donnée que  c’est lui qui est juridiquement habilité à manier les fonds publics et donc d’en connaitre leurs  finalités. On se souvient que ce cher ami n’a pas lâché le morceau et par conséquent puisque la cible prédéfinis de ce soit disant justice ne pouvait pas être atteint, l’intendant n’a écopé que d’une peine symbolique. 

C’est une des marques de fabrique de notre psodo justice. Elle vise un ou des cibles prédéfinis pour fin de dénigrements et déshonneur et moins la recherche de la vérité. Elle ne contribue en rien à la bonne gestion de l’Etat puisque de nos jours plus qu’auparavant, les nouveaux « politiciens » s’en moquent du déshonneur du moment qu’ils peuvent garder l’argent qu’ils ont subtilisé au peuple.  

Autre considérations dans le cas de la présente plainte, puisque on a tendance à copier sans se poser de question, on ne peut s’empêcher de penser que ces accusateurs contre Sambi pourraient aussi être "un effet de mode", vu qu’en France, Papi Chirac est trainé devant la justice comme un vulgaire fraudeur.  Si c’est le cas, c’est bien dommage car pour Papi Chirac son cas n’a aucun lien avec son mandat de président.  

Pour finir, je dirais que c’est bien d’oser porter plainte contre un ancien Chef de l’Etat, mais encore faudrait qu’on dispose d’éléments probants pouvant réellement permettre au juge d’apprécier la culpabilité ou non de l’accusé, car dans le cas contraire, ce n’est que servir la cause de ceux qui veulent toujours voir le pays se déchirer et succomber  à ses démons. J’ose croire que la CRC qui à mon sens est la première partie politique qui rassemble les majorités de nos technocrates les plus malignes, est consciente de la portée d’une telle action. J’espère objectivement qu’ils existent des éléments solides et avérés qui prouvent la culpabilité de l’accusé car dans le cas contraire, ça ne voudrait dire que ce qu’on dit sur la CRC est vrai : Des pilleurs sans précédents de notre cher pays.        

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